2 ans après le raz de marée et les 700 millions de dollars box-office mondial (dont 2 223 006 entrées en France) de "Ça - Chapitre 1", la Warner remet avec la sortie en salle du deuxième et dernier opus adapté de l'oeuvre de Stephen King.
Si aujourd'hui la Warner semble confiante envers le projet, il n'en a pas toujours été de même... En effet, le projet - qui était dans les cartons depuis 2009 - est passé entre de nombreuse main, avec un scénario maintes fois remanié.
La faute à une oeuvre difficilement adaptable, de part la longueur des tomes (605 et 506 pages qui doivent tenir en 2 films de 2h à 3h pour pouvoir être projeté au moins 6 fois dans une même journée pour les multiplexes), une narration non linéaire alternant constament entre passé et présent (à tel point que les époques - Octobre 1958/ été 1959 et Mai 1985 - sont systématiquement rappelées en haut de chaque page), une histoire qui entremêle : meurtres et massacres d'enfants, alcool, drogue, masturbation homosexuelle entre 2 jeunes adolescents, lépreux libidineux qui propose des fellations tarifées à un hypocondriaque de 11 ans, névrosé battant les femmes, lynchage homophobe, père pédophile qui cherche à faire un test gynécologique à sa fille de 11 ans, dépucelage collectif lors d'une partouze entre 6 garçons et une fille de 11 ans (qui remettront le couvert à l'aube de la quarantaine),...
Mais au dela de ces passages qui peuvent poser problème au moment d'adapter un tel roman sans se heurter à la censure, "Ça", c'est avant tout une histoire d'amitié infaillible, 7 enfants stéréotypés (Bill le bègue, Ben le petit gros, Eddie l'asthmatique/hypocondriaque, Beverly la rouquine garçon manqué, Stan le juif, mike le seul enfant noir d'une ville rurale américaine dans les années 50, Richie la grande gueule) rejetés à l'école, qui vont utiliser leurs différences pour s'unir et affronter une entité extraterrestre polymorphe prenant l'apparence de ce qui vous effraie le plus : et que l'on peu apparenter à une métaphore du monstre caché sous le lit, dans le placard, à la cave ou sous un pont. C'est sur cet aspect principal de l'histoire que la Warner, Cary Fukunaga, Barbara et Andrés Muschietti se sont concentrés en omettant volontairement certains passages plus délicats à adapter.
"Je suis mort par ta faute Bill, Ça était dans le caniveau, et tu l'as laissé me tuer".
Avec un budget de 35 millions de dollars (ce qui est le budget d'un petit film indépendant américain) pour le premier long métrage, la Warner lançait donc le projet sans trop prendre de risque financier. Mais le pari fut payant, puisque "Ça - Chapitre 1", est le film d'horreur et le film fantastique le plus rentable de l'histoire du cinéma, battant les records détenus par "L'Exorciste" (1973) & "Sixième Sens" (2000).
La seconde partie se déroulera 27 ans après l'intrigue du premier film, ou nos 7 héros (Bill devenu écrivain, Ben architècte, Beverly styliste, Eddie assureur - chauffeur de limousine dans le roman - , Stan comptable, Richie humoriste - animateur radio dans le roman - et Mike bibliothécaire en chef de Derry) doivent se retrouver sur les lieux de leur enfance pour honorer une promesse : car Grippe-Sou est revenu. Mais comment affronter une créature fantastique ne vieillissant pas, lorsque l'on a perdu la mémoire, 1/3 de sa vie et son âme d'enfant?
Car comme le dit Stephen King, lorsque l'on est enfant, on croit aux contes de fées, aux monstres et à la magie. Lorsque l'on est adulte, on croit aux contrats de travail, aux contrats d'assurance et actes de propriété.
Ce sera tout l'enjeux de cette deuxième partie, retrouver la mémoire et son âme d'enfant pour tenter d'affronter une nouvelle fois et vaincre définitivement une créature démoniaque qui ne se laissera pas faire si facilement et leur fera revivre leurs pires cauchemars.
La version française de "Ça - Chapitre 2" a été enregistrée chez Dubbing Brothers sous la direction de Marie-Eugénie Maréchal et la plume de Sylvestre Meininger.
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Sinon la VF passe.